L’agriculture bretonne plurielle et diversifiée

Les conditions pédoclimatiques de la Bretagne favorisent les cultures et l’élevage. La région se démarque par son activité agricole importante. L’économie bretonne et la dynamique des emplois sont positivement influencées par ce secteur, qui évolue. Forte de sa diversité et de son attachement régional, les signes de qualité retour à l’authentique et à un attachement régional s’y développent.

La Bretagne, une région tournée vers l’agriculture

Surface agricole utile (SAU) : 1,6 millions d’hectares, soit 62% du territoire régional
7 % de la SAU bretonne est en bio
26 484 exploitations agricoles (-14 points entre 2010 et 2018)
72% des agriculteurs sont en société (contre 62% en 2008)
67 500 actifs travaillent dans les exploitations agricoles
4,1% des emplois bretons sont fournis par l’activité agricole

La Bretagne est une terre agricole importante, avec 62% de sa superficie qui est dédiée à l’activité agricole. Cependant, cette SAU diminue chaque année au profit des surfaces artificialisées du fait de l’accroissement de la population.

Des conditions pédoclimatiques bretonnes favorables à l’élevage

La Bretagne bénéficie d’un climat océanique caractérisé par de faibles amplitudes thermiques, de rares gels l’hiver, et un taux d’ensoleillement supérieur à celui de la région parisienne.  La pluviométrie y est importante. C’est pourquoi, la Bretagne est un territoire favorable à la pousse de l’herbe et aux cultures fourragères. Aussi, 35% de la SAU de la région est dédiée aux céréales, 28% d’entre elle est valorisée en prairies et 20% en fourrages annuels, dont fait partie le maïs. Tous ces éléments ont permis le développement historique de l’élevage herbivore en Bretagne, et sa forte présence toujours aujourd’hui.

Répartition de la surface agricole utilisée bretonne en 2018

Une agriculture tournée vers l’élevage

Grâce aux efforts de modernisation et de développement des filières par les acteurs bretons, la Bretagne est désormais la première région française en productions animales. L’élevage est ainsi un réel socle pour le développement économique breton.

Les trois filières principales sont le lait de vache, le porc et la volaille de chair, mais les filières bovin viande, veau et œuf sont également bien présentes. Dans une moindre mesure on retrouve également les filières ovine, caprine, équine et cunicole. Aujourd’hui, 7 exploitations bretonnes sur 10 ont une activité spécialisée dans l’élevage

Les élevages herbivores se concentrent à l’est et à l’ouest de la région, en accord avec la répartition des surfaces fourragères, alors que l’élevage hors sol prédomine au centre de la région.

Typologie des cantons bretons selon la répartition des exploitations par OTEX en 2010

Une dynamique économique bretonne basée sur l’agriculture

La place de l’agriculture et de l’agroalimentaire en Bretagne est d’une importance cruciale en termes d’emploi. Le secteur agricole représente 4,1% des emplois bretons, ce qui est presque deux fois supérieur à la moyenne nationale.

Même si les exploitations s’agrandissent, elles restent parmi les plus petites de France concernant les élevages herbivores (en ramenant la taille par la surface) et emploient une main d’œuvre importante : 45% des salariés bretons travaillent en élevage.

Parmi les 67 500 actifs, on dénombre : 

  • 36 500 chefs d’exploitation
  • 1 500 conjoints collaborateurs
  • 72 aides familiaux
  • 29 400 salariés en équivalent temps plein (en valeur).

La part du salariat dans l’emploi agricole est en augmentation (34% en 2007 à 42% en 2017). La majeure partie des salariés travaillent en élevage.

Part des emplois agricoles dans les emplois totaux*
Part des emplois salariés des Industries Agro Alimentaires dans les emplois salariés totaux

Avec 29% de femmes en actifs agricoles, le secteur de l’agriculture n’est pas un secteur mixte (un secteur mixte doit être composé de 40 à 60% de femmes). Elles représentent 79% des conjoints collaborateurs et seulement 26% des chefs d’exploitations. Cependant, elles représentent une réelle force parmi les installations hors cadre familial (44% d’entre elles) et en agriculture biologique où elles dépassent les installations masculines.

La Bretagne est l’une des premières régions françaises pour le nombre d’installations. En 2017, on dénombre 762 installations de jeunes agriculteurs dont 61% ont été aidées. 

L’évolution des structures d’exploitations vers des structures collectives type GAEC a participé ces dernières années à l’agrandissement des exploitations. Ainsi 72% des agriculteurs sont désormais en société (contre 62% en 2008).

Des productions bretonnes sous signe de qualité en expansion

Les Signes d’Identification de la qualité et de l’Origine regroupent les Appellations d’Origine Protégée (AOP), les Indications Géographiques Protégées (IGP), les Spécialités Traditionnelles Garanties (STG), le mode de production Agriculture Biologique et les Labels Rouges. Ces signent valorisent une démarche collective et volontaire émanant de producteurs ou d’un groupement de producteurs, certifient des conditions de production strictes validées par l’État et sont validés par des contrôles réguliers réalisés par des organismes indépendants agréés par l’État.

1 762 producteurs sont sous Label Rouge
408 exploitations bretonnes sont sous AOC/AOP 
688 exploitations et entreprises bretonnes sont sous IGP 
1357 exploitations d’élevages herbivores sont certifiées biologiques ou en conversion

La production en Label Rouge en 2018 est détaillée ci-après :

Production en Label Rouge en Bretagne en 2018

Le bio connaît un vrai essor en Bretagne depuis 2016 avec un nombre de conversion record (notamment en lait) et des installations en progression. Les installations en agriculture biologique représentent 30% des installations aidées en Bretagne en 2018. Les installations se font principalement en élevage porcin et ovin ainsi qu’en production légumière quand les conversions ont lieu en élevage laitier, en grandes cultures et en cultures fourragères.

La moitié des exploitations bretonnes biologiques sont à dominante laitière ou légumière, ce qui est représentatif de l’importance de ces productions et filières à l’échelle régionale. 

En ce qui concerne les élevages herbivores, voici le nombre d’exploitations certifiées biologiques ou en conversion par productions :
321 en vaches allaitantes
111 en brebis viande
38 en brebis lait
805 en vaches laitières
82 en chèvres

Print Friendly, PDF & Email