L’élevage caprin breton est majoritairement valorisé en production laitière

L’élevage caprin est une production historique en Bretagne qui a su se développer à la fois sur des circuits courts et longs. La grande diversité d’acteurs présents sur le territoire rend cette filière très dynamique.

● 136 élevages professionnels dont :
83 fromagers
● 49 livreurs de lait
● 4 mixtes (fromagers et livreurs)

● environ 200 éleveurs dont 36% de femmes
● 82 élevages tenus par une seule personne
● 20% des élevages en GAEC
● 3% de la collecte nationale de lait de chèvre

Les élevages caprins, répartis en trois systèmes

136 élevages professionnels en Bretagne sont répartis en 3 systèmes :

  • les fromagers, qui transforment eux même leur lait à la ferme et commercialisent leurs fromages en circuits courts, et qui constituent la filière courte (prédominante en Bretagne)
  • les livreurs, dont le lait est collecté par une laiterie et qui constituent la filière longue
  • les élevages mixtes (à la fois fromagers et livreurs de lait)

3 laiteries sont présentes sur le territoire breton ainsi que 4 élevages de chèvres Angora.

La majorité des élevages ne sont tenus que par une seule personne, et contrairement aux autres productions animales, la filière caprine est très féminisée.

Répartition des élevages caprins en Bretagne

Une collecte de lait inégalement présente sur le territoire

La collecte de lait a commencé dans les années 80 avec l’implantation de deux laiteries uniquement dans deux départements bretons :

  • Triballat Noyal en Ille-et-Vilaine
  • Unicopa dans le Morbihan (collecte reprise par la suite par Agrial).

Le lait de chèvre n’est ainsi pas collecté dans les Côtes d’Armor et le Finistère, où prédominent les fromagers.

La majorité des élevages livreurs ont des effectifs de 250-350 chèvres, correspondant dans la plupart des cas à des élevages tenus par des couples. Des élevages de tout effectif sont néanmoins présents sur tout le territoire breton.

Répartition des effectifs caprins par élevage

Les ⅔ de ces élevages sont spécialisés en chèvres et contrairement aux autres régions ils sont saisonnés avec une partie du troupeau en lactation longue, ce qui évite un pic de travail en septembre et permet d’alimenter les laiteries toute l’année.

La ration se compose principalement de maïs ensilage, de ration sèche, et d’enrubannage.

Depuis 2010, la laiterie Triballat collecte également le lait bio.

Une activité de transformation à la ferme prédominante et tournée vers le bio

Les fromagers représentent plus de 60% des éleveurs caprins, et sont essentiellement concentrés sur les départements des Côtes d’Armor et du Finistère. Ce sont généralement des petits ateliers avec 1 ou 2 personnes, en race alpine, mais qui se démarquent par leur grande proportion en agriculture biologique et pâturage (70% des élevages fromagers de Bretagne). Cette tendance s’explique par une forte présence d’élevages herbivores en Bretagne qui incitent les éleveurs caprins à faire pâturer leurs animaux.

Une filière viande caprine à dynamiser

La viande de chevreau est peu consommée en France et est une production chronophage pour les éleveurs laitiers. La Bretagne a la chance d’avoir la présence de la coopérative OviOuest qui réalise la collecte des chevreaux et les acheminent vers des ateliers d’engraissement (1 atelier en Bretagne). 

Une production qui donne envie de s’installer

La production caprine est une filière qui attire les jeunes comme les moins jeunes, et notamment des femmes et des hors cadres familiaux, qui voient l’élevage caprin comme une production plus accessible et qui nécessite moins d’investissements. C’est une opportunité pour chacun de se lancer dans l’aventure !

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