L’élevage comme acteur de préservation de l’environnement et des territoires

L'élevage herbivore rend de multiples services à l'environnement (entretien des paysages, fertilisation, etc.).

L’élevage herbivore entretient une diversité de paysages

Façonnés par la nature et par la main de l’Homme, les paysages participent à l’identité du territoire et à l’attrait touristique de la région. La présence de l’élevage herbivore sur le territoire offre une grande diversité de panoramas : prairies, haies, parcelles cultivées, bocages et zones humides. La présence d’élevages herbivores permet de maintenir toutes ces surfaces qui façonnent les paysages bretons.

Les prairies, de multiples qualités

Historiquement, l’élevage de ruminants s’est développé sur des terres difficilement cultivables ou peu fertiles. Ces terres devenues notamment des prairies assurent un rôle clé dans la protection des sols, le stockage du carbone, l’épuration des eaux, la biodiversité et la typicité des paysages.

Les prairies sont des surfaces en herbe destinées à produire du fourrage pour le bétail. En 2019, la superficie totale des prairies atteindrait 673 000 hectares en Bretagne, soit environ un quart du territoire régional. Les prairies temporaires représentent plus des deux tiers des prairies, les prairies permanentes un peu moins d’un tiers, et les prairies artificielles 0,4 % de l’ensemble.

Elles apportent de nombreux services écosystémiques et l’herbe issue des prairies tient une place prépondérante dans l’alimentation des élevages herbivores : pâturée ou fauchée elle compose la ration jusqu’à 80% et permet d’alimenter les troupeaux en toute saison. La présence de troupeaux dans les prairies participe à l’entretien du paysage et les nombreux aménagement réalisés par les éleveurs permettent de structurer les espaces ruraux.

Le bocage

Le bocage est un paysage partiellement «naturel». Il correspond à des champs ou prairies entourés de haies plantées et entretenues par l’Homme depuis des générations. Aujourd’hui, l’éleveur contrôle leur développement, les entretient en les taillant, en replante si besoin, en récolte le bois et en fauche les bordures.

L’écopaturage est une solution alternative de gestion écologique des milieux par des herbivores. Que ce soit avec des vaches, des moutons ou des chèvres, l’écopaturage consiste à laisser ces animaux consommer l’herbes pour entretenir des espaces verts et des parcs de collectivités, d’entreprises ou de particuliers. Cette pratique permet d’éviter un entretien mécanique, et ainsi à ne pas consommer d’énergies fossiles, et à conserver la biodiversité.  En Bretagne, il est réalisés sur différentes communes, par des municipalités et entreprises. L’écopaturage permet également aux éleveurs de valoriser les animaux mâles. Certaines races bretonnes sont bien adaptées à cette pratique, comme la chèvre des fossés ou encore le mouton d’Ouessant.

L’élevage participe à la fertilisation des sols

Intimement lié à son territoire, l’élevage herbivore est interdépendant avec le sol et s’inscrit dans un cycle vertueux de valorisation et de recyclage.

Les prairies et cultures fournissent l’alimentation du troupeau, ainsi que la paille utilisée comme litière pour les animaux. En retour, les déjections du troupeau (sous forme de fumiers ou de lisiers) sont épandus pour fertiliser et enrichir les sols naturellement. Cet engrais naturel évite l’achat et l’utilisation d’engrais minéraux de synthèse et participe au maintien de la qualité des sols.

Aussi, les fertilisants naturels comme le lisier et le fumier sont épandus sur les zones destinées aux cultures fourragères.

Par conséquent, l’apport d’engrais minéraux sur ces surfaces est moindre (cf. figure).

Les agriculteurs veillent à gérer de façon optimale la fertilisation de leurs sols et respectent des règles strictes de stockage et d’application d’engrais sur leurs terres. 

Comparaison des apports azotés et des surfaces fourragères dans la SAU bretonne

Les prairies, zone de maintien et de développement de la biodiversité

La biodiversité est l’ensemble des espèces vivantes qui peuplent la planète (plantes, animaux, champignons, micro-organismes) ainsi que tous les écosystèmes dans lesquels elles vivent. Les organismes qui la constituent participent aux grands cycles écologiques de l’air, du sol et de l’eau, c’est pourquoi leur préservation est vitale.

Les haies, prairies permanentes, talus, mares, bandes enherbées, etc., sont des zones très riches en biodiversité qui abritent une grande diversité d’organismes vivants. Ces espaces sont un habitat pour les espèces animales et végétales, qui leur permettent de se déplacer et d’interagir entre elles. Cette diversité de milieux et d’écosystèmes est également nécessaire à leur alimentation et leur reproduction. Elles abritent également des espèces qui se nourrissent des parasites des cultures, permettant ainsi de réduire l’utilisation de pesticides sur les champs alentours.

L’entretien de ces espaces, réalisé par les éleveurs, participe à la préservation de la biodiversité. Ces milieux, appelés « zones de régulation écologique » ou « éléments agroécologiques », sont entretenus par les éleveurs et agriculteurs de manière extensive, généralement sans pesticides et avec peu de fertilisation. Les haies sont taillées,  fauchées et débroussaillées par les éleveurs qui cultivent les champs alentours, et les prairies sont pâturées par leurs troupeaux.

Dans les zones d’élevage herbivore, qui couvrent environ un quart du territoire national et la moitié de la surface agricole, ces espaces de régulation écologique sont très présents et atteignent souvent 20% de la surface agricole utile.

L’eau est omniprésente en Bretagne et sa qualité est fondamentale

Grâce à son climat océanique doux, la Bretagne dispose d’un réseau hydrographique dense où l’eau y est omniprésente en surface. Cette ressource en eau est la plupart du temps suffisante pour le bon fonctionnement de ses milieux aquatiques et pour couvrir les besoins des bretons. La qualité de l’eau y est un enjeu crucial.

L’enjeu des nitrates dans les eaux bretonnes

Dans les années 70, les concentrations en nitrates dans les eaux bretonnes ont augmenté de façon importante, dégradant ainsi la qualité de l’eau. Ces nitrates proviennent en grande partie d’activités d’élevage et de fertilisation minérale des cultures trop importante. La directive nitrates mise en place en 1991 vise à réduire la pollution des eaux aux nitrates d’origines agricoles, en encadrant les pratiques de fertilisation azotée en agriculture.

Malgré une baisse régulière depuis les années 2000, les concentrations en nitrates sont encore à des niveaux au dessus de l’objectif fixé, qui est d’atteindre 100 % des eaux en bon état d’ici 2027.

Entre 1998 et 2007, les apports azotés ont diminué de près de 30 % en Bretagne, et les concentrations en nitrates ont diminué de 16% entre 1995 et 2018. La situation reste fragile, mais ces résultats montrent que les efforts collectifs réalisés par les éleveurs et les pouvoirs publics portent leurs fruits.

1971 à 2014 – Concentrations nitrates des rivières en Bretagne

Les nitrates sont des composés naturels essentiels à la croissance des végétaux. Ils sont présents dans les engrais chimiques et les engrais d’origine animal (fumiers) utilisés comme fertilisant en agriculture. Épandus en trop grande quantité (c’est à dire dépassant les besoins des plantes), il peuvent être lessivés à travers le sol et rejoindre les cours d’eau et nappes souterraines.  Sous l’action microbienne, les nitrates deviennent alors des nitrites, forme toxique, qui sont à l’origine de la pollution des cours d’eau. De fortes concentration de nitrates et phosphore dans l’eau peuvent provoquer l’eutrophisation des milieux aquatiques, phénomène de développement des algues et des microorganismes qui consomment une grande part de l’oxygène dans l’eau causant l’asphyxie des poissons et crustacés. En Bretagne, ce phénomène se traduit par la prolifération de cyanobactéries dans les eaux douces, ou encore de phytoplancton toxique et d’algues vertes sur le littoral,  responsables des fameuses « marées vertes ».

Un rôle essentiel des prairies dans la qualité de l’eau

Les prairies sont essentielles à l’équilibre écologique des territoires. L’herbe et les haies limitent l’érosion et filtrent les eaux qui pourraient être polluées. Les prairies sont peu fertilisées et peu ou pas traitées. Leur richesse en matière organique et leur couvert permanent limite notamment les pertes de nitrates et de phosphore par ruissellement de surface et assurent ainsi un rôle de filtre naturel. Ce rôle protecteur de la prairie vis-à-vis de la ressource en eau est reconnu au niveau européen et a été à l’origine de l’implantation de bandes enherbées en bordure des cultures le long des cours d’eau. Grâce à l’ajustement des pratiques agronomiques dans le cadre de la directive nitrates, pour un même rendement des cultures, les apports d’azote de synthèse ont été réduits de près de 10 % en moyenne et jusqu’à 30 % dans certaines régions comme la Bretagne.

Élevage et émission de gaz à effet de serre (GES) : vers une réduction de l’empreinte carbone

L’élevage émet des gaz à effet de serre (GES) de plusieurs natures :

  • le méthane (CH4) est émis par les ruminants par éructation lors de la digestion de la cellulose (le « rot des vaches ») et également par les déjections,
  • le dioxyde de carbone (CO2) est émis par l’utilisation d’énergie sur l’exploitation (fioul et électricité) et lors de la fabrication des intrants et leur acheminement vers l’exploitation (engrais, aliments pour animaux…),
  • le protoxyde d’azote (N2O) est lié à l’épandage d’engrais minéral et organique sur les parcelles.

En France, l’élevage herbivore contribue à hauteur de 8 % aux émissions de gaz à effet de serre. Cette part diminue depuis une dizaine d’année du fait de la baisse du nombre d’animaux (le cheptel bovin a diminué de 12% depuis 1990) et de la diminution des quantités d’engrais minéraux utilisées.

Ces gaz ne contribuent pas tous de la même manière à l’effet de serre. Il est nécessaire de les convertir en équivalent CO2 (le gaz de référence) en fonction de leur pouvoir réchauffant pour pouvoir les comparer. Ainsi, le méthane correspond à 25 équivalent CO2 et le protoxyde à 310 équivalent CO2.

En Bretagne, du fait d’une forte activité agricole, l’agriculture est à l’origine de 45% des émissions de GES de la région. C’est le premier émetteur régional de GES, mais contrairement aux autres secteurs, 78 % de ces émissions ne sont pas liées aux consommations d’énergie mais à des processus naturels (digestion des bovins, cycle de l’azote dans le sol…).

Les élevages ruminants sont d’importants émetteurs de GES, mais ils permettent également de stocker d’importantes quantités de carbone via les prairies.

En contrepartie des émissions des élevages herbivores, l’herbe qui constitue les prairies des troupeaux capture le CO2 de l’air et le convertit en glucides (pour fabriquer les tissus végétaux) grâce à la photosynthèse. Lorsque les végétaux meurent, ce carbone est intégré et stocké durablement dans le sol des prairies sous forme de matière organique. Les prairies permanentes sont ainsi des puits de carbone gigantesques qui stockent en moyenne 760 kg par hectare et par an.

L’élevage de ruminants permet de conserver au niveau national 11 millions d’hectares de prairies permanentes qui, si elles étaient labourées, relâcheraient une grande quantité de carbone dans l’atmosphère (1000 kg de carbone par hectare et par an). Il est donc important de maintenir les surfaces de prairies permanentes et leur stock de carbone.

D’après les derniers bilans de l’Institut de l’élevage, ce stockage de carbone dans le sol des prairies et des haies compenserait en moyenne 30% des émissions de gaz à effet de serre (en équivalent CO2) de l’élevage herbivore (entre 24% et 53% selon les systèmes d’élevage bovin viande). Cela correspond à environ 75% des émissions de méthane des bovins.

 A l’échelle mondiale, les prairies stockent 30% du carbone du sol du monde et jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique.

Au-delà du méthane qui est naturellement émis par tous les ruminants, il existe des leviers d’actions pour réduire les émissions de GES et améliorer l’impact environnemental des élevages :  conduite du cheptel, alimentation des animaux, gestion des déjections et de la fertilisation, stockage du carbone, utilisation d’énergie et recyclage par exemple.

Diminuer les ressources d’énergie en élevage

Les éleveurs peuvent réduire leur consommation d’électricité et de fioul en réglant leurs tracteurs ou en isolant les bâtiments. Mais la plus grande économie d’énergie réalisée se fait en réduisant au maximum les achats hors de l’exploitation (engrais, aliments pour animaux, etc.) qui représente une part importante de l’énergie consommée. Pour réaliser ces économies, les éleveurs peuvent :

  • utiliser les déjections animales comme engrais naturel à la place d’engrais minéraux,
  • limiter l’utilisation de produits phytosanitaires en laissant une place plus importante aux prairies dans élevages herbivores. Ce qui permet d’obtenir un système agronomique équilibré avec des rotations longues, et donc à très faible utilisation de produits phytosanitaires,
  • produire des énergies renouvelables : panneaux solaires, huile végétale comme carburant, utilisation du bois des haies comme combustible, production de biogaz grâce à la méthanisation des déjections, etc.,
  • entretenir les prairies et les haies qui stockent du carbone et rendent de nombreux services environnementaux (biodiversité, lutte contre l’érosion, préservation de la qualité de l’eau, paysages…).

En Bretagne, des actions sont menées pour réduire l’empreinte carbone de l’agriculture. La réduction de l’usage des engrais minéraux et l’optimisation des rations sont des leviers.

LIFE BEEF CARBON est un plan d’action de réduction des émissions de GES lié à la production de viande de boeuf. Lancé en 2015, il a pour objectif au cours des 10 prochaines années de diminuer de 15% l’empreinte carbone de la production de viande bovine en France et dans 3 autres pays d’Europe (Irlande, Espagne, Italie). Ce programme se base sur des diagnostics environnementaux de 2000 fermes et sur 170 fermes aux pratiques innovantes et plus respectueuses de l’environnement. En Bretagne se sont 200 élevages qui sont suivis dans le cadre de ce projet, soit 10% des élevages français de l’étude.

L’agriculture est directement impactée par le changement climatique. Les adaptations des pratiques agricoles (culture et élevage), des filières, et des territoires sont nécessaires sans omettre de considérer les dynamiques démographiques en Bretagne.

La filière élevage et viande s’engage dans une évaluation la plus complète possible de ses impacts sur l’environnement (qu’ils soient positifs ou négatifs) en analysant l’élevage et la production de viande de manière globale.

Élevage herbivore, entre utilisation et production de ressources

Une alimentation quasiment autonome à base d’herbe

L’herbe tient une place prépondérante dans l’alimentation des élevages herbivores. Pâturée ou fauchée, elle provient des prairies occupées par l’élevage et permet une alimentation en toute saison. Les éleveurs cultivent l’herbe, la récoltent puis la conservent pour la distribuer dans les bâtiments l’hiver (sous forme de foin, d’ensilage…). Cette pousse de l’herbe est un véritable savoir-faire détenu par les éleveurs.

Les ruminants (vaches, chèvres, moutons) ont quelque chose d’exceptionnel : leur estomac. Composé de 4 poches, cet organe leur permet de transformer des végétaux que nous ne pouvons pas manger (l’herbe et les fourrages grossiers) en aliments nobles de notre alimentation comme le lait et la viande.

L’herbe et le foin composent jusqu’à 80 % de l’alimentation des bovins pour les races dites à viande et en moyenne 82% de la ration d’une brebis allaitante.

Le reste de la ration est composé d’autres fourrages, comme le maïs ensilage ou la luzerne, de céréales comme le blé et de protéagineux comme le colza. Ces cultures permettent aux éleveurs d’équilibrer la ration pour assurer la bonne santé de leur troupeau et les nourrir tout au long de l’année.

Les éleveurs français produisent en moyenne 90 % de l’alimentation donnée à leurs animaux, permettant ainsi de valoriser les ressources locales, tout en réduisant les transports.

Beaucoup d’éleveurs valorisent également des coproduits ou restes de l’industrie agroalimentaire (tourteaux de graines oléagineuses, drèches et sons de céréales, pulpes de betterave,) dans l’alimentation de leur troupeau. Ils participent ainsi à l’économie circulaire !

Une consommation d’eau à pondérer

Certaines études affirment que « 15.000 litres d’eau sont nécessaires pour produire 1 kg de viande bovine ». Ce chiffre, fréquemment cité et issu de la méthode Waterfootprint ou « empreinte eau virtuelle » appliquée aux bovins, correspond en réalité à la quantité d’eau virtuelle utilisée, c’est à dire incluant :

  • « L’eau verte », qui représente le volume d’eau de pluie réceptionnée par les surfaces d’élevages (prairies) puis stocké dans le sol sous forme d’humidité et qui s’évapore pour retourner dans l’atmosphère (représente 94 % des 15 000L),
  • « L’eau bleue », qui correspond à l’eau réellement consommée, c’est à dire principalement l’eau d’abreuvement des animaux, l’eau d’irrigation des cultures fourragères qui nourrissent les animaux et l’eau nécessaire à la transformation de la viande (représente 3 à 4 % des 15 000L),
  • « L’eau grise », correspondant au volume d’eau théorique requis pour maintenir la qualité de l’eau aux normes en cours dans les systèmes de production de viande (représente 3 % des 15000L).

Ainsi, la quantité d’eau réelle consommée pour produire 1 kilo de viande bovine en France se situe aux alentours de 50 litres d’équivalent eau (selon la méthode « empreinte eau consommative » définie par la norme ISO 14046).

De nombreuses études de recherche et développement sont réalisées pour affiner l’évaluation environnementale de la viande bovine en France et diminuer son impact environnemental.

En France, les fermes d’élevage produisent sur l’exploitation 90 % de l’alimentation destinée à leurs troupeaux. Ce sont donc 13 millions d’hectares de prairies, 2 millions d’hectares de maïs et 1,5 millions d’hectares de céréales qui réceptionnent naturellement l’eau du ciel. Sur l’ensemble de ces surfaces, seules 8% sont irriguées. Ainsi, si l’eau verte était inclue dans le calcul, il faudrait diminuer les surfaces dédiées à l’élevage, ce qui conduirait paradoxalement à intensifier la production, élever les bovins en bâtiments et à cesser de les alimenter à l’herbe.

L’agriculture profite au développement des énergies renouvelables

L’agriculture est également une source de production d’énergies renouvelables. La Bretagne voit de nombreux projets se mettre en place. Fin 2017, ce sont plus de 5 500 exploitations agricoles qui ont investi pour économiser de l’énergie (soit 15 % des exploitations agricoles bretonnes).

Voici ce que représentent les énergies produites par l’agriculture en Bretagne :
Méthanisation : 164 millions de kWh/an par 20 500 kWé installés, 50 unités de méthanisation à la ferme en fonctionnement fin 2017 et 100 projets à l’étude,
Panneaux solaires photovoltaïques : 137 millions de kWh/an par 131 600 kWc installés,
Cogénération en serres : 535 millions de kWh/an par 149 000 kW installés sur 55 sites,
Utilisation ou vente de bois énergie (déchiqueté) : 360 chaufferies à la ferme pour une consommation de 8 000 tonnes/an et près de 16 000 tonnes issues du bocage et commercialisées via les filières locales coopératives,
Autres sources : eau chaude solaire.

La méhanisation

La méthanisation correspond à la production de méthane sous forme de biogaz par fermentation de déjections animales. Ce biogaz est ensuite valorisé en chaleur sur son lieu de production ou vendu à des distributeurs d’électricité. Le digestat restant, riche en azote sous forme plus disponible pour les végétaux, peut être utilisé comme fertilisant sur des cultures.

De nombreux projets (collectifs ou individuels) voient le jour dans la région qui, avec sa densité d’élevage, peut fournir les volumes nécessaire pour alimenter les méthaniseurs.

Installations de méthanisation en fonctionnement et en travaux en Bretagne (2019)

Au total, en Bretagne, 109 unités sont en marche. La majorité des unités (83) sont installées dans des fermes.

Les effluents d’élevage sont majoritairement valorisés dans ce type d’installation (70% des substrats dans les installations à la ferme).

L’énergie photovoltaïque

Les panneaux photovoltaïques sont bien présents sur les bâtiments d’élevages herbivores bretons. L’électricité produite est généralement vendue et permet de financer l’installation, ainsi que le bâtiment. On retrouve également des panneaux solaires sur des mâts orientables dans des prairies, qui s’inclinent en fonction de la position du soleil pour maximiser la rentabilité énergétique.

Le bois

Le bois énergie est la première source d’énergie renouvelable en Bretagne. Exploiter les haies de façon raisonnée permet de produire des plaquettes de bois (du bois déchiqueté) pour alimenter des chaudières individuelles ou collectives.

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