L’alimentation animale, secteur au service de l’amont
• 130 établissements
• 5 300 salariés
• 47 usines de fabrication d’aliments du bétail
• 3ème rang des IAA bretonne en terme de chiffre d’affaire (derrière l’industrie des viandes et l’industrie laitière
• 38% de la production nationale d’aliment pour animaux de ferme
• 26% de la production nationale d’aliment pour bovins
La fabrication d’aliments pour animaux de ferme, activité majoritaire
Les entreprises d’alimentation animale produisent des aliments pour animaux familiers (pet food) et des aliments pour animaux de ferme. Cette dernière est l’activité majoritaire en Bretagne et représente 7,7 millions de tonnes, soit 38 % de la production nationale. Ces aliments sont principalement destinés aux porcs (46 %), volailles (37 %) et bovins (14 %). Les fabrications bretonnes sont essentiellement destinées au marché national, le taux d’exportation se limitant à 7 %.
La fabrication d’aliment tend à diminuer. En effet, les éleveurs en production porcine et avicole affirment leur souhait d’autonomie alimentaire pour leurs élevages et la Fabrication d’Aliment à la Ferme se développe.
Un secteur qui s’adapte aux problématiques de société
Ce secteur est conscient des attentes sociétales. C’est pourquoi les usines garantissent la sécurité sanitaire et la traçabilité des produits tout en répondant à la segmentation des produits alimentaires (alimentation 100% végétale, filière sans OGM, Bio, …).
L’alimentation animale s’inscrit également dans une démarche de lutte contre le gaspillage alimentaire grâce à l’utilisation de coproduits de transformation dans la fabrication d’aliment d’animaux de ferme, et notamment d’aliment herbivore. Ces coproduits représentent 9% des matières premières utilisées en Bretagne dans cette fabrication. Parmi ces coproduits on retrouve des sons de céréales, des drèches de maïs, des produits écartés de l’alimentation humaine pour diverses raisons (calibre, cuisson).
Au service de l’aval
La valorisation des coproduits : une multitude de débouchés
Le 5ème quartier correspond à l’ensemble des parties issues d’un animal abattu qui ne sont pas désignées sous le terme viande. Il représente plus de la moitié du poids vif d’un bovin avant l’abattage. Il regroupe :
- les sous produits animaux, non destinés à l’alimentation humaine :
- les coproduits alimentaires (sang, os et graisses animales)
- les peaux (cuirs)
- les matières propres à la consommation humaine :
- les abats et produits tripiers
Répartis sur tout le territoire français avec une densité plus élevée dans les régions d’élevage, les opérateurs collectent et transforment les sous-produits animaux issus de la filière viande qui seront valorisés via une diversité de débouchés (petfood, pharmacologie…).
De façon complètement séparées et dédiées, d’autres unités de production traitent les animaux trouvés morts en élevage (équarissage) et les matériels à risques spécifiés (MRS) issus des abattoirs. Ces matières ne sont destinées qu’à des valorisations énergétiques, voire agronomiques, en respectant des règles très strictes d’hygiénisation.
La valorisation des coproduits nécessitant de nombreux investissements en amont (technologie et infrastructures nécessaires), et la réalisation de traitement de volumes importants afin d’atteindre une rentabilité suffisante. Les outils bretons de taille conséquente permettent de répondre à cette attente.
Au service de toute la filière
La formation, étape clé pour valoriser la filière
• 61 établissements d’enseignement agricole en formation initiale scolaire
• 11 Centres de Formation des Apprentis (CFA)
• 1 établissement d’enseignement supérieur
• 27 Centres de Formation Professionnelle Continue Agricole
La filière élevage et viande rassemble un large panel de métiers. En Bretagne, de nombreux établissements forment les professionnels de demain à ces savoir-faire et ces métiers de passion, que ce soit en formation initiale ou continue. Les formations proposées dans l’enseignement agricole en productions animales sont nombreuses. Elles débutent dès la classe de 4ème et s’étalent jusqu’au diplôme d’ingénieur. En Bretagne, les filles sont majoritairement présentent dans les filières équines (84% de filles), canine (66%) et horticole (51%). Le niveau de formation est de plus en plus élevé : 40% de ceux qui s’installent en exploitation agricole ont un BTSA ou un niveau supérieur (comparé à 32% en 2007).
La Bretagne compte 61 établissements d’enseignement agricole en formation initiale scolaire :
• 10 établissements publics
• 26 établissements relevant du CNEAP (Conseil National de l’Enseignement Agricole Privé)
• 26 établissements relevant de l’UNMFREO (Union Nationale des Maisons Familiales Rurales d’Education et d’Orientation)
A la rentrée 2018, 15 700 élèves ont intégré les établissements scolaires agricoles (20 % des effectifs dans les établissements publics et 80 % dans les privés).
La formation par apprentissage comptent 2300 apprentis répartis au sein de 5 CFA et de 6 CFPPA (Centres de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole).
Un établissement d’enseignement supérieur (Agrocampus Ouest) regroupe deux écoles d’ingénieurs : l’Agrocampus de Rennes et l’INH d’Angers.
A l’initiative d’Interbev Bretagne et de l’IREO, une formation professionnelle spécialisé éleveur bovin verra le jour à la rentrée 2019, en phase avec les enjeux et défis actuels de la filière. L’objectif sera d’acquérir une compétence complémentaire dans le domaine de l’élevage bovin et de l’expérience professionnelle (VAE), via un contrat de travail sur 12 mois en alternance, une pédagogie active avec l’apport de contenus techniques scientifiques et filière par des intervenants, et la maîtrise des situations en entreprise permettant la construction de compétences professionnelles.
La recherche et l’innovation, pour évoluer
La Bretagne bénéficie d’un réseau important d’écoles, d’unités de recherche fondamentale ou appliquée et de centres de transfert de technologies. Elle compte 6 stations de recherche appliquée en élevages et en productions végétales et 3 stations expérimentales légumières. La station expérimentale veaux de boucherie du Rheu (la seule en France) conduit notamment des essais sur des thématiques alimentaires et énergétiques et le bien-être animal, au service de la filière veaux de boucherie bretonne. Elle sera prochainement transférée à la station expérimentale de Mauron qui réalisera des essais zootechniques sur les productions de viande bovine et de veaux de boucherie.