Un patrimoine historique influencé par l’activité d’élevage

L'élevage et les conditions météorologiques en Bretagne ont impacté l'architecture des habitations. Les maisons devaient abriter hommes et animaux tout en assurant leur confort. De nombreux métiers existaient en lien avec animaux, qui secondaient l'homme dans ses travaux.

L’architecture rurale adaptée aux conditions

Le bâti rural breton s’apparente à des formes architecturales simples, avec des longères étroites et de plain-pied (qui font cohabiter paysans et cheptel). Les matériaux utilisés peuvent toutefois être très divers. L’habitation était façonnée dans des matériaux locaux, l’intégrant ainsi pleinement au territoire. Le chaume permettait l’isolation, et le granite, le schiste et l’ardoise de faire face aux conditions météorologiques.

On devine encore dans les anciennes habitations bretonnes les vestiges de cette architecture : peu d’ouvertures pour garder la chaleur et des portes adaptées à l’entrée et à la sortie du troupeau.

L’écomusée du pays de Rennes était à l’origine une ferme située en périphérie de Rennes. Il a vu le jour dans les années 80 afin de sauvegarder le patrimoine architectural de l’ancienne ferme du Bintinais. Aujourd’hui, l’Écomusée raconte l’histoire de cette ferme historique et est un lieu privilégié pour la conservation des races et espèces bretonnes (animales comme végétales).

Des métiers chargés d’histoire

Au début du 20ème siècle, l’élevage du cheval de trait Breton est important pour le travail agricole. Les métiers liés à l’élevage de chevaux sont alors nombreux, notamment celui de hongreur (personne chargée de castrer les mâles), de bourrelier (travaille la bourre et le cuir afin de réaliser des pièces d’attelage) et de maréchal-ferrant.  Aujourd’hui ces métiers ont quasiment disparu ou ont vu leurs effectifs diminuer.

Le métier de maréchal ferrant n’a jamais disparu. Aujourd’hui ils cohabitent avec les pareurs spécialisés, qui, avec une technique particulière, coupent la corne sans mettre de fer aux chevaux. Le métier de maréchal ferrant est même assez porteur car en Bretagne de nombreux jeunes s’installent.

Maréchal-ferrant en activité

La traction animale, et notamment par les chevaux en Bretagne, était une pratique courante jusqu’à la fin du 20ème siècle pour conduire les travaux agricoles et tirer les embarcations fluviales depuis la terre (hallage). Ces pratiques reviennent au goût du jour en Bretagne,  avec de plus en plus de municipalités qui utilisent le cheval pour l’entretien d’espaces, le transport ou encore pour faire de la surveillance.

Les négociants de bestiaux, les fameux marchands en blouse noire, exercent une profession de plusieurs siècles, tout comme les bouchers !

Négociants en bestiaux

Le journalier désignait un ouvrier manuel agricole de la contrée qui louait sa force de travail à la journée auprès d’un fermier. Le salariat a notamment fait reculer ce métier, et les entreprises de travaux agricoles proposent désormais des services similaires.

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